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Le salaire

Je suis plutôt inspirée ce soir car je n'ai pas eu la possibilité d'écrire pendant trois jours même si les sujets ne manquaient pas.

Parmi eux, il y a le salaire , le nerf de la guerre surtout lorsque vous arrivez dans une entreprise.

Alors j'ai beau touner les choses trente mille fois dans ma tête, je ne comprendrai jamais.

 Quoi devez vous vous demander? Et bien ce penchant que vos nouveaux et nouvelles collègues ont de vouloir connaître votre salaire.

Pour résumer, dans toutes les enteprises où j'ai été embauchée (pour mes compétences et sans aucun piston, je tiens à le préciser), j'ai soit répondu à une annonce soit été contactée par l'employeur après que celui ci ait vu mon CV sur un site de recherche ou d'offre d'emplois.Dans tous les cas, la procédure a été  normale soit l'entretien N°1, N°2 et parfois n°3, avec des prétentions salariales proposées et acceptées par les uns et les autres. A partir de là, les choses sont claires et ne regardent personnes d'autres. Mais dire cela c'est oublié un peu vite le quotidien de l'entreprise...

Parceque dans l'objet de toutes les curiosités  de vos collègues quand vous arrivez dans une entreprise ou un service, c'est votre rémunération, bien avant de savoir si vous êtes célibataire,mariée,lesbienne, vieille fille,riche ... enfin tous ces détails qui font les sujets lourds et gras autour de la machine à café (que volontairement je ne fréquente pas aux heures de pointe pour épargner mes petites oreilles et préserver mon bien être).

Une nouvelle arrivée est synonyme d'objet de curiosité dont le motif est aussi varié qu'il y a de collègues, de mentalité et de groupe. Quand je débutai, ce détail m'était étranger et je n'imaginait pas une seconde la tournure que pouvait prendre les évènements mais aujourd'hui j'ai appris 1- à me taire, 2- à esquiver 3-à me méfier.

Peu importe, où vous soyez, dans une grande, une moyenne ou un petite entreprise, la curiosité est là. Elle  est également là pour toutes les générations, de 20 à 50 ans (au dessus je n'ai pas connu). Elle est toujours présente au soleil comme sous la neige sans tenir compte des cultures, croyances ou convictions religieuses. Elle est là et bien là.

Mais la vraie question en ce qui me concerne est POURQUOI?

Le mystère est encore  plus grand lorsque l'on sait que je suis plutôt du genre discrète et de celle qui travaille et qui ne souhaite qu'une chose, qu'on la laisse tranquille.

Mais ceci n'est qu'une douce illusion et c'est mal connaître les collègues du boulot.

Pourtant connaître le salaire des autres n'est absolument pas une priorité  ou une question vitale en ce qui me  concerne mais il faut croire que je ne peux partager cette idée qu'avec moi même.

 Alors les modes d'approches sont plus ou moins variés, drôles parfois, souvent pénibles mais indéniablement pathétiques.

Dans tous les cas vous avez l'étape de l'amadouement ou de la mise en confiance. Les échanges sont sympathiques, on vous convie pour le café, le déjeuner. On vous intégre quoi...

Ensuite on passe au degrès de confidences et rumeurs de  l'entreprise. C'est l'étape pendant lequel vos collègues qui travaillent dans cette entreprise  depuis plusieurs années et où vous souhaitez entrer et y faire une bonne partie de votre vie professionnelle, dénigrent celle-ci. Pourquoi me direz vous alors que personnellement je ne leur en demandai pas tant? Je ne saurai vous le dire .

C'est ma tête qui doit leur inspirer cela peut être...

Après c'est l'atape du "et toi qu'est ce que tu en penses? Comment c'était où tu étais avant?..." Avant, je répondai bêtement à la question, maintenent j'y réponds toujours mais en disant ce que la personne veut entendre soit en esquivant ou en disant un gros mensonge et sans rougir svp... Eh ouais....

Et là c'est l'étape de la question fatidique mais qui prend  différente forme selon la personne: 

     - le ou la sans gêne qui en plein milieu d'une phrase ou d'une discussion qui n'a rien à voir te sort "et toi tu gagnes combien?

     - le sournois qui doucement, sur le ton de la confidence te fais comprendre, qu'il ou elle mène une vie de forçat au travail et qu'il ou elle est mal payée. Et avec un air malheureux à la droopy, tout doucement limite la voix tremblotante te demande "Et toi tu gagnes combien?"

     - les pseudos potes ou copains collègues qui à plusieurs autour d'un café après le déjeuner (et oui cela m'arrive) discutent de revendications diverses, de leurs misérables salaires comparés à ceux de la concurrence et dont l'un ou l'une d'entre eux te demande entre deux éclats de rire (bien forcés) "Et toi tu gagnes combien?".

Mais le plus drôle et le plus surprenant, c'est que aucun ou aucune d'entre eux ne m'a dit combien il ou elle gagnait et l'idée de leur poser la question ne m'est jamais venue à l'esprit tout simplement parceque je m'en fout et que cela ne me regarde pas.

Mais le vrai problème n'est peut être pas de se demander POURQUOI me pose t il cette question mais de savoir pourquoi ils et elles se croient autoriser à se mêler de ce qui ne les regarde pas.

Parceque même si pour certains et certaines, le salaire n'a rien de privé elle le reste pour moi, d'autant plus lorsqu'elle se fait à sens unique... Nouveau sujet du quotidien de l'entreprise je crois.

..

Mais je ne suis pas aussi naïve et ai conscience que dans certaines entreprises, la notion de confidentialité des données personnelles est une notion somme toute très relative. Et que certain représentant du personnel ou chargée des ressources humaines sont aussi dignes de confiance et respectueux de cette confidentialité que l'arracheur de dent qui vous assure qu'il ne vous fera aucun mal.